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Controverse autour du contrôle technique deux-roues : pour et contre s'affrontent !

Sujet longuement controversé pendant des années, le contrôle technique deux-roues est revenu sur le devant de la scène en mai 2022, porté par le Conseil d’Etat. Et pour cause, la France est le dernier pays à déroger à la directive imposée par le droit européen.


Mais sous la contrainte de certaines associations qui voudraient réduire jusqu’à interdire interdire ou réduire le nombre de deux-roues en France, ce contrôle technique va potentiellement être imposé en avril 2024. Il vise tous les deux-roues (motos, scooters et même cyclomoteurs), quelle que soit leur cylindrée. La décision concerne environ 4 millions de machines. Les plus de deux-roues cochent également la case : side-cars, quads et quadricycles à moteur (voitures sans permis). Petit rappel, le contrôle technique voiture est en place depuis 1992 en France.





En savoir plus sur la date de votre premier contrôle technique

La date précise de votre premier "CT" dépendra de l'âge et de la date de mise en circulation de votre véhicule deux-roues, pour lequel il conviendra de se référer au site officiel du Gouvernement : site officiel gouvernemental.


En effet, les autorités cherchent à réduire le nombre d'accidents impliquant des motos et des scooters, qui sont particulièrement vulnérables sur les routes.

 

Le contrôle technique serait complet et obligatoire et permettra de s'assurer que ces véhicules sont en bon état de fonctionnement, ce qui pourrait contribuer à prévenir les accidents causés par des défaillances mécaniques. Cela pourrait également contribuer à réduire les émissions polluantes des deux-roues en vérifiant leur conformité aux normes environnementales.

 

On peut mentionner déjà différentes vérifications concernées : l’identification du véhicule, les feux, les équipements électroniques, la direction, la visibilité, le châssis, les roues, freins etc. Le niveau sonore ne serait pas encore à l’ordre du jour, faute de sonomètre officiellement homologué.

 

Un forfait d'environ 50€ et une amende de 135€ pour les contrevenants

Le ministère des Transports annonce l’estimation du coût de l’opération serait d’environ 50€ et possiblement suivant le modèle du véhicule. Les contrevenants s'exposent à une amende de 135€, voire à la confiscation du véhicule et de la carte grise, s'ils ne se conforment pas à cette obligation.



La FFMC lutte depuis 10 ans contre cette mesure

Cependant, il peut y avoir des débats et des oppositions autour de cette mesure : la perception de certains motards selon laquelle cette opération pourrait être inutile, contraignante et coûteuse.


La FFMC (Fédération Française des Motards en Colère), association porte-parole de ce mouvement contestataire, lutte depuis plus de 10 ans face à cette réforme.


L’association a porté recours au Conseil d’État Français avec le soutien de la FEMA (Federation of European Motocyclistes Associations). Les deux entités se sont battues pour obtenir des mesures alternatives au contrôle technique deux-roues.



Maxime Howard, chargée de communication bénévole pour la FFMC dans le département de la Vienne (86) témoigne :

« Les motards ne souhaitent pas faire rentrer cela en vigueur car ils n’estiment pas que cela permettrait d’assurer une meilleure sécurité routière pour tous, mais plutôt à commencer par « réparer » la route. C’est d’ailleurs un autre sujet que traite la FFMC avec son opération : « Nid de Poule » qui témoigne des dangers sur la route qui ne sont pas pris avec sérieux par l’Etat et qui sont de véritables dangers pour les motards. De plus, selon l’étude MAIDS (« Motorcycle Accident In Depth Study ») réalisée par l’ACEM (Association des Constructeurs Européens de Motocycles), seuls 0.3% des accidents de moto sont directement imputables à une défaillance technique.»

Reste la question de la protection de l’environnement. La FFMC y attache une grande importance. Elle pense d’ailleurs que le deux-roues motorisé est justement une des solutions de mobilité les plus prometteuses pour diminuer drastiquement les émissions de pollution et de CO2. (-50% de CO2 pour un trajet type Paris-Banlieue en 2RM - source ADEME).


En effet, Maxime rajoute que :

« Notre association continue le déploiement de cette lutte avec le mouvement #balancetoncentre qui consiste au recensement des contrôleurs qui sont pour ou contre la mise en place de cette opération dans le but d’un boycott total avec non présentation des autres véhicules (voiture, camping-car etc). Il est prévu que nous continuons les manifestations nationales sur le territoire avec toutes les antennes FFMC rassemblées. »

La FFMC étant liée également avec l’assurance « Mutuelle des Motards », Maxime précise que :

« Même en cas de boycott, elle continuerait d’assurer les véhicules et que les garanties sont maintenues, ce qui n’est pas le cas pour les autres assureurs. »

 

Un autre point de friction réside dans la préparation des centres de contrôle technique, qui ne sont pas encore prêts à accueillir ce nouveau type de clientèle, faute de moyens financiers et d'espace suffisant. On souligne notamment qu’il faudrait recruter des mécaniciens spécialisés dans les deux-roues, acheter des ponts motos.

 

La FFMC argumente sur le fait que :

« le contrôle technique repose sur l'irresponsabilité des contrôleurs techniques effectuant ce contrôle car un garagiste ou un contrôleur voiture engage la responsabilité de celui qui l'établit en cas d’accident consécutif à une défaillance technique. »


Certains motards témoignent aussi que le contrôle technique devraient être plutôt imposé aux petites cylindrées (50 cm3 et 125 cm3) qui sont souvent les plus impactées par un débridage sauvage ou autres modifications abusives et non conformes à l’origine des pièces du deux-roues.


Plus d'infos sur l'association FFMC : site officiel.



envie2rouler, leader de la location moto en France, témoigne d'une recrudescence de l'intérêt pour la solution de location

Face à cette mesure, certains motards envisagent de se séparer de leur moto afin d'éviter des frais supplémentaires, surtout si leur utilisation du véhicule est saisonnière. Ils se dirigent alors vers des solutions de location, qu'elle soit à court ou à long terme. La préoccupation initiale des coûts disparaît, car les loueurs de motos sont tenus de garantir le bon état des véhicules. Des entreprises comme envie2rouler proposent même les derniers modèles disponibles avec l’assurance comprise dans le contrat de location.







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